Rappel

– J’ai déjà évoqué l’utilité de cet outil dans les conseils donnés en bas de l’article Évolution en cours de la page de notre club (sur le site Val-Suran.net).

– L’utilisation du métronome est un peu liée au solfège mais pas si obligatoirement qu’on pourrait l’imaginer : la mise en place des notes dans le temps sur une base régulière est assez générale (même si, là encore, pas universelle non plus). Par contre, dans les musiques qui nous intéressent c’est plutôt le cas.

– Il existe plein de modèles de métronomes, détaillés dans la page wikipédia dédiée.  

– De nos jours, on pourra utiliser les très nombreuses applications disponibles sur tous les appareils et toutes les plateformes : smartphones, tablettes, ordinateurs, et même instruments électroniques…

Utilité

– La grande utilité du métronome (comme du magnétophone d’ailleurs, ou des enregistreurs en général) est de mettre en évidence les erreurs qu’on commet et dont on ne se rend pas compte.

On peut croire chanter en place dans le temps (comme on peut aussi croire chanter juste tant qu’on ne s’est pas enregistré et ré-écouté) sans que cela soit vrai (1). En général l’écoute par des tiers (s’ils ne sont pas affligés du même mal !) va attirer l’attention et inciter à se corriger. Le métronome permet juste de le faire tout seul, sans aide extérieure (ni regard critique), et par anticipation (avant toute prestation publique, même en petit comité). C’est un outil de préparation.

Solutions « avancées »

– Parmi les diverses solutions logicielles destinées aux musiciens isolés (instrumentistes ou chanteurs), j’attire votre attention sur iReal Pro, dont on dit volontiers que c’est un super métronome !

En gros, sous réserves de lui fournir la structure harmonique du morceau, il permet de disposer d’un accompagnement clavier (ou orgue ou autre), basse, batterie, susceptible de rendre l’étude plus agréable qu’un tac-tac de métronome. Cette structure harmonique (que les jazzmen appellent grille d’accords,) peut être directement recopiée depuis mes relevés/partitions puisque j’y utilise ladite notation standard.

Ce logiciel n’est pas gratuit (environ 20€), il est disponible sur pratiquement tous les appareils et toutes les plateformes, et convient à l’étude de tous les instruments. Nécessite toutefois de connaitre la musique, et en particulier le chiffrage des accords dans le standard du jazz américain.

Virtual DJ

– J’ai déjà évoqué ce logiciel, Virtual DJ initialement prévu pour des disc-jockeys (il peut simuler l’utilisation de platines-disques mais également piloter certains dispositifs « réel »). 

– il peut permettre d’annuler la voix du chanteur et vous fournir ainsi un accompagnement instrumental pratique à partir de n’importe quel fichier audio standard. 

– il a sa place ici également parce qu’il permet, dans une certaine mesure, d’agir sur le tempo du morceau (sans changer la hauteur du son) : possibilité de le ralentir ou de l’accélérer en fonction de vos besoins. 

– je l’utilise également (en combinaison avec un logiciel d’entregistrement de l’audio créé sur mon ordi) pour créer des versions d’un morceau, transposées dans la tonalité préférée du chanteur (ou de la chanteuse).

(1) être dans l’illusion ou le déni : exemples

– d’une manière générale, les gens qui chantent faux (ou pas en mesure) ne s’entendent pas. Sinon ils se corrigeraient ! Difficile de déterminer la part du biologique, physique, psychologique là-dedans. Je souhaite juste insister sur deux aspects :

    • ce n’est pas de leur faute (enfin sauf pseudo-vedettes à la noix ayant besoin dauto-tune !)
    • ça peut se corriger, d’une part en attirant l’attention sur le problème, d’autre part via des exercices appropriés (pareil que pour la dyslexie etc.)

Le cas le plus célèbre a été celui de Florence FOSTER JENKINS (née en 1868), parce que cette difficulté avait été terriblement amplifiée par sa fortune et un entourage largement disposé à lui mentir par cupidité !

Le film Marguerite (Xavier Giannoli, 2015), avec une Catherine FROT inoubliable (et qui a obtenu pour cela le César de la meilleure actrice !). est librement inspiré de son histoire.

On dispose, sur YouTube, d’un témoignage audio de la réalité des capacités vocales de Florence FOSTER JENKINS, particulièrement édifiant. On est bien d’accord sur le fait qu’elle a chanté comme ça sur scène au Carnegie Hall à New York, devant un public qui payait (principalement pour se moquer d’elle comme d’un animal de cirque). Les liens wikipédia, détaillés, vous apporteront le complément d’informations nécessaire.

Naturellement aucun(e) de vous n’est dans ce cas ! Mais ça peut être l’occasion de rappeler qu’on peut tous s’améliorer quand même et que pour cela, l’aide (bienveillante) des autres, l’enregistrement et la ré-écoute critique de ce qu’on fait, ou simplement l’attention qu’on peut porter à la question… ne peuvent qu’être globalement bénéfiques ! (et puis ça décomplexe ! 😀)

Dans le même genre, mais sans savoir si c’est réel ou si c’est un canular, je vous propose une version d’un cantique de Noël (donc de saison !) particulierement grave !